Ca y est !!! , Albums Photos et la Compil Vidéo sont dans les bacs, enfin en ligne ! ( A consommer sans modérations …)
Login / Inscription
Mes sorties Strava
Bientôt …
No events-
Récemment ….
Archives
Avec le fameux slickrock bike trail, je pensais avoir atteint le nirvana du vtt, et je m’apprêtais à « rider » l’autre parcours considéré incontournable : Porcupine Rim quand Matt, de chez PSB m’indique (carte topo à l’appui) que le circuit à faire absolument c’est « The Whole Enchilada », un parcours partant de beaucoup plus haut (3000m) sur Sal Mountain depuis Hazzard County, enchaîne sur Kokopelli trail, puis se poursuit sur UPS (Upper Porcupine Singletrack, LPS (Lower…) avant de rejoindre le tant attendu Porcupine Rim. Matt m’indique que Bryan (Boss of Porcupine shuttle) a prévu une expédition mardi matin vers 6h AM. Le rendez vous est pris après avoir acheté une carte topo du coin et tenté une recherche de traces GPX sur le net, histoire de se rassurer avant …
Je me retrouve à l’aube mardi matin devant le magasin avec 3 riders texans, un local qui déboule en semi rigide spé puis enfin Bryan et son van qui embarque encore 4 autres spads et leurs hôtes au niveau d’un hôtel de Moab. Certains sommeillant à moitié, d’autres sirotant des cafés tailles XXL, tous entassés dans ce van nous voilà en route pour ce spot réputé magique… Après une bonne heure de route sinueuse de montagne, le parking de Hazzard County, au coeur du domaine de La « Sal Mountains Forest » est enfin en vue. On est à plus de 9200 Fts d’altitude. A la descente du van, pour le première fois depuis bien longtemps, Il fait frais et sans traîner tout le monde se prépare pour la fameuse descente. Ou suis-je ???
Spads rapidement débarqués, les texans partent les premiers tandis que les deux couples de journalistes venus dans le cadre d’un reportage pour « Dirt MountainBike Magazine » prennent leurs temps et ne semblent pas pressés de démarrer. Je m’engage derrière les texans et nous débutons une belle grimpette dans une forêt de bouleaux qui débouche au centre d’un plateau; le premier secteur ludique est annoncé. Pendant l’ascension, je rattrape deux des texans visiblement en mode cool. En haut, la piste prends l’allure d’un singletrack qui tortillonne dans l’herbe haute en direction de la vallée, en contre-bas. Le single est très joueur et c’est a « donf » que je parcours les 4 premiers miles alternant des sous-bois de bouleaux et résineux et des zones de « steppes » gavés de petits buissons. Le sentier roulant est parfois encombré de lits de gros cailloux, la vigilance est de mise afin d’anticiper ces obstacles et éviter le risque d’une chute à vive allure (j’y pense même pas !).
Je me retrouve ainsi, après une heure et demi de « Crazy Downhill », à l’abordage de Porcupine Rim. Cette fameuse dernière partie s’annonce plus rude dans une chaleur retrouvée. Le premier tronçon en légère montée reste dans l’alignement de Castle Valley que l’on retrouve encore et régulièrement tout le long du tracé. Puis une longue descente s’amorce progressivement avec des secteurs empierrés piégeux qui ne sont pas sans rappeler étrangement la Clape de Gruissan.
C’est dans cette partie descendante de près de 10km que, brusquement, ma roue arrière se bloque, le dérailleur arrière éclaté, tordu et enchevêtré dans les rayons, aie ! J’essaye en vain une réparation de fortune mais malgré plusieurs tentatives, le dérailleur est déclaré définitivement HS. Je décide alors de finir les quelques 5 miles restants sans chaîne ni dérailleur, ces 8 km étant globalement bien descendants. Le style devient alors forcément plus trial avec une recherche permanente de vitesse en position optimale pour passer le plus souplement les secteurs caillouteux en préservant un max l’allure. Après une bonne heure de bataille, sans une goutte d’eau et sous un soleil qui cogne grave, la route face au Colorado est enfin en vue. Le périple s’arrête à la fontaine naturelle ou l’eau fraiche se fait salutaire avant que que le rapatriement puisse s’opérer…
Malgré ce finish épique, ce tracé est sans contexte un des plus époustouflants que j’ai pratiqué en VTT et j’invite tous ceux qui ont programmé Moab dans leur futur calendrier d’oser Hazzard County. Bravo Matt pour tes conseils, chapeau le shop PSB (Poison Spider Bicycles) qui malgré la restitution du rocky moutain plutôt allégé et en piteux état (sans chaine, ni dérailleur et avec une patte de dérailleur tordue) a su être compréhensif et m’a facturé des dommages vraiment limités. See You Soon, MOAB !
Quand on attends un événement pendant longtemps, il arrive qu’on soit déçu lorsque celui-ci se réalise. Je vous rassure de suite, rider SlickRock Bike Trail ne m’a pas, mais alors vraiment pas déçu… ce serait même plutôt le contraire !
Arrivé tôt vers 7h00, il y a déjà des voitures sur le parking lorsque je démarre chargé de mes 3 litres d’eau et mon barda vidéo/photos. Après l’inscription sur la feuille au départ du circuit, je me lance sur le Rocky Moutain de loc à la recherche des fameux points blancs peints sur la roche. D’entrée de jeu, le grip est fabuleux et le coté ludique de la virée monte d’un cran. Puis les choses sérieuses commencent avec de belles bosses courtes mais bien raides qui alternent avec de longs toboggans descendants avec virages relevés à souhaits. C’est comme cela pendant 10 bon miles soit 16 kilomètres avec des relances permanentes sur ces fameux rochers « sandstone » si particuliers. Heureusement, régulièrement quelques bancs de sables et les « points of views » viennent marquer des pauses bien appréciées. Quoiqu’il en soit, il faut immortaliser ces moments magiques. Des panoramas à couper le souffle (souffle déjà bien entamé par le relief et la chaleur) surplombant la petite ville de Moab qui ressemble d’en haut à un oasis au milieu de montagnes sans oublier la vue sur le Colorado qui serpente entre les canyons… Bref, « rider » dans un tel espace est difficilement imaginable tant qu’on n’y est pas réellement! Je termine le périple (à court d’eau) par la boucle practice après 2h20 et quelques 600 m de D+ plutôt bien énergivores. Rien de très impressionnant, me diriez-vous… Alors, jetez un oeil sur l’album photos et sur la compil vidéo !
cliquez sur les photos pour zoomer