La Clape par les moulins d’Armissan

armissan6.jpg

Rien de tel, après l’expérience des « States », qu’une escapade en pays Narbonnais dans la Clape avec ses cailloux et ses cigales… Le rendez vous est pris avec Jean Sébastien alias Seb11 (dans la famille des LPIVTT) pour une virée en terrain connu. 8h  pétantes ce mercredi 19 Août, nous nous retrouvons à l’entrée de Narbonne Plage pour un circuit vers les moulins d’Armissan. D’entrée de jeu, mon guide m’entraîne vers les hauteurs de la Garrigue de St Pierre, rapide passage par Rouquette avant de filer vers Karantes. Le rythme est soutenu et nous avalons les cailloux de ces pistes par une température qui grimpe elle aussi (32°c déjà). Nous enchaînons ensuite tout un chapelet de sentiers et de singles que Seb maîtrise comme sa poche (quel régal pour moi d’apprécier un tel parcours sans devoir rester les yeux scotchés sur le GPS tous les 100m !). A Taraillan, après un single en sous-bois bien sympa, nous alternons entre secteurs roulants et de superbes monotraces avant de monter dans la pinède dominant Armissan et ses moulins via le Fount de la Léque. Courte pause avant d’entamer une belle descente technique puis de remonter vers le Plan d’Izard. Nous rejoignons le secteur joueur de Moujan qui précède la grimpette sur bitume du chemin de la couleuvre. En haut, nous laissons Figuières sur la droite afin de rejoindre la trace de la Vigie via le Coffre de Pech Redon. Après une belle descente caillouteuse, nous bifurquons vers la Passe de l’Obre. La première partie plutôt physique est assez éprouvante. Dans un passage technique qui finit en portage, je coince la chaîne entre le pédalier et le cadre. Il nous faudra pas mal d’efforts pour débloquer la transmission malgré un maillon bien abîmé et pouvoir reprendre la descente technique entre les pins. La chaîne saute à la moindre sollicitation et je préfère alors écourter notre périple, tant pis pour les derniers singles proposés par Seb, ce sera pour une prochaine ! Je salut alors mon super guide à Bédarde avant de rejoindre la route qui file vers les Ayguades. Bravo et merci à Seb qui maîtrise à la perfection cet extraordinaire domaine dont les cailloux et les sentiers n’ont visiblement plus de secrets pour lui et qui m’a fait découvrir une nouvelle facette de la clape et de ses trésors. A très bientôt dans les cailloux !

  armissan4  armissan2

La vidéo de la virée            La  trace GPS du parcours 

Ride the Golden Gate Bridge

p1010244.jpg

Pour notre dernier jour, nous ne pouvions pas quitter San Francisco sans assurer une sortie VTT familiale sur le Golden Gte Bridge. Malgré la météo, franchement pas avenante, nous louons 5 VTT pour cette virée rafraichissante. Après avoir contourné la marina et visité le secteur portuaire, la piste cyclable nous entraine par deux petites bosses vers Le mythique pont. Quelques pauses photos pendant que la vidéo tourne puis nous abordons « the GG » (comme les panneaux l’indique) par un secteur bien encombré par les piétons venus en nombre admirer le panorama sur la baie de San Francisco. Plus nous avançons sur le pont et plus le spectacle est superbe alors que les piétons se font plus rares et qu’une accalmie autorise brusquement de meilleures photos. Alcatraz semble à portée de rame alors que nous rejoignons l’autre rive. C’est ensuite une bonne sympathique descente vers Sausalito sous le soleil retrouvé. Petite escale en atttendant le Ferry dans lequel nous chargeons nos VTT parmi de nombreux autres Bikers. Le retour se fait plus touristique encore en frolant Alcatraz avant l’entrée dans le port de San Francisco. Nous flanons encore un peu le long des Piers alignés avant de retrouver FisherMan’s Warf et notre loueur. Une balade sympa et qui aurait pu être franchement rallongée voire rendue sportive par une météo plus conciliante.

p1010237 P1010232 P1010251

<<< la trace GPS du parcours >>>

Descente d’anthologie depuis Hazard County (Moab, Utah)

gilou-sur-castle-valley.jpg

Avec le fameux slickrock bike trail, je pensais avoir atteint le nirvana du vtt, et je m’apprêtais à « rider » l’autre parcours considéré incontournable : Porcupine Rim quand Matt, de chez PSB m’indique (carte topo à l’appui) que le circuit à faire absolument c’est « The Whole Enchilada », un parcours partant de beaucoup plus haut (3000m) sur Sal Mountain depuis Hazzard County, enchaîne sur Kokopelli trail, puis se poursuit sur UPS (Upper Porcupine Singletrack, LPS (Lower…) avant de rejoindre le tant attendu Porcupine Rim. Matt m’indique que Bryan (Boss of Porcupine shuttle) a prévu une expédition mardi matin vers 6h AM. Le rendez vous est pris après avoir acheté une carte topo du coin et tenté une recherche de traces GPX sur le net, histoire de se rassurer avant …

Je me retrouve à l’aube mardi matin devant le magasin avec 3 riders texans, un local qui déboule en semi rigide spé puis enfin Bryan et son van qui embarque encore 4 autres spads et leurs hôtes au niveau d’un hôtel de Moab. Certains sommeillant à moitié, d’autres sirotant des cafés tailles XXL, tous entassés dans ce van nous voilà en route pour ce spot réputé magique… Après une bonne heure de route sinueuse de montagne, le parking de Hazzard County, au coeur du domaine de La « Sal Mountains Forest » est enfin en vue. On est  à plus de 9200 Fts d’altitude. A la descente du van, pour le première fois depuis bien longtemps, Il fait frais et sans traîner tout le monde se prépare pour la fameuse descente. Ou suis-je ???

img_5812.jpg

Spads rapidement débarqués, les texans partent les premiers tandis que les deux couples de journalistes venus dans le cadre d’un reportage pour « Dirt MountainBike Magazine » prennent leurs temps et ne semblent pas pressés de démarrer. Je m’engage derrière les texans et nous débutons une belle grimpette dans une forêt de bouleaux qui débouche au centre d’un plateau; le premier secteur ludique est annoncé. Pendant l’ascension, je rattrape deux des texans visiblement en mode cool. En haut, la piste prends l’allure d’un singletrack qui tortillonne dans l’herbe haute en direction de la vallée, en contre-bas. Le single est très joueur et c’est a « donf » que je parcours les 4 premiers miles alternant des sous-bois de bouleaux et résineux et des zones de « steppes » gavés de petits buissons. Le sentier roulant est parfois encombré de lits de gros cailloux, la vigilance est de mise afin d’anticiper ces obstacles et éviter le risque d’une chute à vive allure (j’y pense même pas !).

img_5822.jpgCa déroule bien quand les texans me rejoignent et ensemble nous nous engageons sur le secteur de Kokopelli trail, un sentier plus large mais tout aussi ludique et roulant. brusquement, un des texans chute violemment dés le début et après quelques soins rapides à  base de lingettes désinfectantes « frenchies », nous repartons. La descente se fait toujours sur un rythme soutenu avec devant nous la rencontre de ces paysages grandioses de Castle Valley qui se découvrent petit à petit. Nous longeons rapidement un tombant impressionnant, les « chateaux de la vallée » semblent à portée de main, c’est fascinant. Nous enchaînons UPS dans la foulée, un secteur plus technique ou les portions de rochers lisses et de monotraces rapides commutent sans arrêt. Le surplomb s’intensifie au dessus de la vallée avec des points de vues sublimes qui sont autant d’occasions de pause photos impressionnantes. Le sentier se fait plus technique encore avec des passages délicats qu’il faut négocier franchement avec une précision extrême. Je lâche progressivement les bikers texans, visiblement à la peine à cause de problèmes de suspensions et de freins. Puis c’est le secteur de LPS avec des variantes de nouveau plus roulantes et ces longs rochers lisses adhérents qui rappellent Slickrock.

Je me retrouve ainsi, après une heure et demi de « Crazy Downhill », à l’abordage de Porcupine Rim. Cette fameuse dernière partie s’annonce plus rude dans une chaleur retrouvée. Le premier tronçon en légère montée reste dans l’alignement de Castle Valley que l’on retrouve encore et régulièrement tout le long du tracé. Puis une longue descente s’amorce progressivement avec des secteurs empierrés piégeux qui ne sont pas sans rappeler étrangement la Clape de Gruissan.

rocky-moutain.jpg

C’est dans cette partie descendante de près de 10km que, brusquement, ma roue arrière se bloque, le dérailleur arrière éclaté, tordu et enchevêtré dans les rayons, aie ! J’essaye en vain une réparation de fortune mais malgré plusieurs tentatives, le dérailleur est déclaré définitivement HS. Je décide alors de finir les quelques 5 miles restants sans chaîne ni dérailleur, ces 8 km étant globalement bien descendants. Le style devient alors forcément plus trial avec une recherche permanente de vitesse en position optimale pour passer le plus souplement les secteurs caillouteux en préservant un max l’allure. Après une bonne heure de bataille, sans une goutte d’eau et sous un soleil qui cogne grave, la route face au Colorado est enfin en vue. Le périple s’arrête à la fontaine naturelle ou l’eau fraiche se fait salutaire avant que que le rapatriement puisse s’opérer…

Malgré ce finish épique, ce tracé est sans contexte un des plus époustouflants que j’ai pratiqué en VTT et j’invite tous ceux qui ont programmé Moab dans leur futur calendrier d’oser Hazzard County. Bravo Matt pour tes conseils, chapeau le shop PSB (Poison Spider Bicycles) qui malgré la restitution du rocky moutain plutôt allégé et en piteux état (sans chaine, ni dérailleur et avec une patte de dérailleur tordue) a su être compréhensif et m’a facturé des dommages vraiment limités. See You Soon, MOAB !

( La vidéo est ICI )

<trace gps/topo du parcours>