Ce vendredi 16 novembre, 11h30, vélos chargés dans l’expert du trappeur, nous embarquons en compagnie de Rémi et Yann en direction de Pomas, petit village proche de Limoux. La météo annoncée mitigée se confirme lorsque,vertical Carcassonne, une bruine fine vient nettoyer le pare-brise … Elle nous lachera juste avant d’arriver à Pomas. Du parking central, ça ne traine pas : préparation des spads, de l’électronique, petits casse-croutes, quelques oeufs durs et hop, nous voilà en route pour ce remake de la blanquetta de Limoux, édition 2008 revisitée ou presque…
D’entrée de jeu, ça grimpe, progressivement certes mais ça grimpe fort. Les organismes montent en température sur les chemins agricoles alternant portions collantes et secteurs plus roulants dans la campagne environnante. Nous jardinons quelque peu pour retrouver une trace oubliée, la nature ayant repris ses droits sur quelques singles trop anciens. Bref, nous bifurquons, revenons sur nos pas et malgré quelques hésitations le GPS retrouve ses marques juste avant que Rémi nous gratifie en pleine ligne droite d’une belle cascade dont il garde le secret. Bricolage de lunettes et quelques mottes de terres en moins sur son casque, nous rejoignons les copains à l’entrée du village de Gardie. Nous avons parcouru 6km en un peu plus d’une heure, bonne moyenne ! Nous enchainons ensuite quelques séquences plus roulantes jusqu’au village de Vellibazy ou les affaires sérieuses débutent vraiment. 6 km de montée progressives sur une large piste sous un ciel toujours bouché. Nous traversons ainsi la forêt domaniale des Corbières.
Depuis, le sommet à Roubichou, le panorama sur la vallée devient tout à coup grandiose dans les tonalités automnales de saison malgré une luminosité bien réduite. Nous jardinons encore un peu avant de retrouver la trace en balcon dans les pierrets glissants. Le single qui domine le bois de Greffeil est bien technique dans ce tapis de feuillages qui masque les cailloux et les marches à franchir. Enfin, la descente annoncée finale est devant nous, demandant une attention bien particulière. Dans ce goulet, entre les pierres, troncs d’arbres et feuilles, les 3 km de dégringolade sont un vrai régal de pilotage. Yan et Rémi sont devant, plus à l’aise sur ce terrain, nous fermons la marche Bruno et moi en assurant surtout dans la dernière portion bien piégeuse. Au bas de cette première belle difficulté, 21 km au compteur et … 17h00 à la montre, ça va pas le faire ! Devant l’heure tardive, nous sommes contraint de strapper le seconde grosse bosse pour tirer tout droit vers Greffeil en espérant améliorer notre moyenne sur la deuxième partie du parcours.
Le village est rapidement traversé et nous enquillons la trace des sorciers en direction de Ladern sur Lauquet. Nous alternons alors de larges pistes avec de beaux secteurs descendants et roulants. La luminosité chutant brusquement, nous voilà contraints juste à l’entrée de Ladern de monter nos frontales, il nous reste encore 10 km… Heureusement, habitués aux randos nocturnes, le trappeur devant, nous filons bon train, Yann s’efforçant de rouler dans nos faisceaux éclairants surpuissants. Nous croisons enfin la route vers Pomas et le dernier secteur avant la délivrance. Quelques dernières bosses demandent encore quelques efforts avant que le trappeur nous annonce la voie du dernier raccourci pour tirer tout droit vers le village qui semble s’endormir déjà. Ouf, voilà le parking, il est 18h10, 38 km plus tard… Il est temps de ranger le matos, prendre ensemble une petite mousse avant d’envisager le retour dans nos chaumières.
Dommage par cette météo en version « soleil caché » de ne pas avoir pu faire la fameuse bosse de Greffeil à cause de la nuit tombante. C’est surement partie remise à une période plus favorable dans la saison. Merci à mes camarades de jeu pour ce trip bien physique dans ce secteur qui mérite de prochaines visites.