Auteur/autrice : Gilou

Que pensez vous ce vendredi aprem d’entamer les congés de Toussaint par une virée Automnale de pur VTT ? Sous proposition de Stéphane, direction son jardin de prédilection, Capendu aux portes de l’Alaric sur une trace bien à lui, certes  adaptée compte tenu du timing serré d’une aprem d’octobre… Nous voilà au parking du village sur les coups de 13h15 : préparatifs et petite restauration pour les 4 riders du jour  : Nico, Rémi, Stéphane et ma pomme. 14h00, nous décollons du parking en direction de la méga difficulté de la journée, rien que ça ! Sur la digestion, c’est 9km de grimpette dans la caillasse vers la tour de Gué via le Prat d’Estanques, Les Payrolles puis le GR36 en crête. Plus de 500m de D+ bien énergivore que le repas pris juste avant n’aide pas vraiment, n’est ce pas, Nico ? Nico souffre, ôte son casque dans la montée et s’allège encore en vomissant sa splendide salade de pâtes ingurgitée il y a peu de temps. Il s’accroche le bougre pour arriver aussi entier tout en haut, ouf !
Si les vététistes soufrrent parfois dans de grands moments de solitude, ils sont aussi forcément récompensés, c’est pas Nico qui nous dira le contraire… Stéphane nous entraine alors dans la fameuse Combe du Gravier que l’on sait forcément bien descendante. D’entrée de jeu, le single est resserré dans les buis à flanc de montagne. c’est chaud mais ça passe, quel pied. Vigilance oblige, nous enchainons une série d’épingles bien piégeuses avant de longues relances toujours dans le D-… Ca semble ne jamais s’arrêter. Steph er Rémi bien devant, Nico et moi assurons dans les passages délicats pour mieux relancer et profiter un maximum de cet épisode hyper-joueur. Après 10 bonnes minutes de pur plaisir, la végétation change brusquement et les buis laissent la place à une combe encaissée, gavée de gravier plus ou moins gros. C’est un véritable lit de caillasse qui roule sous les pneus, une étrange sensation de schuss sur poudreuse ! heureusement, quelques marches viennent freiner nos ardeurs puis ça repart encore sur gravier jusqu’en bas dans des goulets parfois étroits et taillés à même la roche, grandiose !

La fameuse montée infernale est bien oubliée, tellement cette transition est excellente et intense! Après une petite pause bucolique en bordure de vigne, première boucle bachée, faut se raviser pour la suite. l’heure a bien tournée et visiblement la trace initiale ne passera pas dans le timing restant.. Nous bifurquons alors par la route pour rejoindre plus loin la deuxième boucle, tentant de rattraper notre retard. Nico explosé par la montée, revigoré dans la descente semble néanmoins cuit et décide alors sagement d’écourter son périple en taillant tout droit vers le village. Ok Nico, bye à tout à l’heure ! A trois, direction la longue montée de Montlaur puis bifurcation sur la Combe de Lédre. Le sentier est roulant dans un premier temps avant de retrouver caillasse et secousses qui vont bien.. Nous enchainons dans la foulée  une belle dévalade encore très technique en devers avec de belles marches et des dalles à franchir, c’est chaud par endroits!

Sans refroidir, la dernière grande difficulté de la journée se présente encore à nous toujours sur un sol bien accidenté à flancs de la Montagne d’Alaric. Un peu de jardinage, de repérage approximatif sur nos Garmin avant d’opter sur un sentier encaissé au niveau des ruines Saint Jean. Les taillis sont alors brusquement plus agressifs, le terrain devenant de plus en plus technique voire empierré, limite praticable Après quelques portages et passages bien physiques, nous arrivons enfin à La tuilerie ou nous retrouvons la trace initiale…  Encore une longue transition via le bois communal sur de larges pistes avant de redescendre vers Fond de Roques puis c’est Capendu tout en bas via le bitume …  Il est 18h20 quand nous retrouvons Nico au parking …  : 2h50 de roulage un petit 33 km pour un grand 1150m de D+, costaud l’Alaric !

Merci à mes copains de jeu pour cette chouette découverte et ce grand 8 dessiné dans l’Alaric. Vu l’immensité des lieux et du potentiel, nous reviendrons surement (avec Galipo cette fois ..) !

Réveil 07h00 pour un départ annoncé à 08h00 ce dimanche matin. Il fait frais, zéro zeff et grand bleu, ca s’annonce grandiose ! Je rejoint mes copains de jeu au camping ou tout le monde s’affaire. Nous décollons vers 08h20, direction la Vigie pour le grand tour « around » la Clape version plein les yeux et … les jambes … La montée vers le plateau est rude de bon matin, les grimpeurs devant les rouleurs et diesels derrière, on s’étire … Le groupe se reforme en bas du coffre de Pech Redon, pour cette première difficulté, c’est fait !
Sans refroidir, nous enchainons alors le superbe single en plateau pour rejoindre Figuières. Petite halte à la table d’orientation avec les explications savantes de Cyril devant un splendide panorama ensoleillé de fond d’écran.
Nous reprenons nos montures et le fameux passage dans le grillage de Figuières, ouf, ça passe ! S’en suit la formidable dégringolade en balcon telle qu’annoncée, l’étang de Bages en travelling, calé sur notre droite, un vrai régal ! Au clos de L’Amandier, la régalade se poursuit encore avec un superbe single caillouteux à souhaits (n’est ce pas Alain ?) avant de basculer sur le secteur de la Pierre Droite, ha que du bon !
L’heure tourne et le grand circuit est encore long. Sans trainer, direction la Capoulade sur sol bien roulant entre les résineux avant de rejoindre la passerelle métallique de l’étang de Gruissan. Parés pour attaquer l’ile Saint Martin quand un vététiste local (Cyril) arrivant de Narbonne se joint à nous pour profiter de la boucle sur l’Ile en guise de découverte. Nous filons alors ensemble de combe en combe dans du gros (cailloux) ou il fait pas bon de chuter. Alain le vérifiera en grattant coude et genoux … Nous contournons sagement la combe de l’Abeille pour une descente plus soft sur lit de gros gravier ou le moindre écart peu s’avérer fatal … ça passe !
Voilà déjà le domaine Bel Evêque contourné via les cabanes et la cote du littoral dont le surplomb nous offre un spectacle des plus grandioses. La pause durera 5 bonnes minutes devant cette carte postale déroulée sur 180°, polarisée d’une luminosité et visibilité exceptionnelle sur les étangs sans oublier les flamants roses venus colorer cette toile de maitre. Nous rejoignons non sans mal le sentier des Goules en bord de plage ou enfin nous retrouvons quelques instants un roulage apaisant ! profitant de la plénitude du lieu, les affaires caillouteuses reprennent via les sentiers minéraux de l’Ile Saint martin par la crête de Penelle. Après 3 heures de pédalage, les organismes commencent à montrer des signes de fatigue et les cailloux toujours bien présents semblent parfois plus gros, plus vicieux à franchir… Nous arrivons sans encombre à la fontaine ou le nouveau panorama sublime sur le vieux village de Gruissan et la tour Barberousse nous apparait alors sous un profil original. Voila l’ultime dévalade vers le village dans les pins avant de retrouver le pont qui nous ramène à la civilisation ou presque.. Nous bifurquons sur la digue du canal de Sainte Marie terminant la belle boucle en compagnie de notre hôte Cyril qui nous lâche alors ravi d’avoir partagé cette petite virée en notre compagnie.
Une dernière remontée vers la fontaine des Chevriers via le tunnel sous la route pour cet ultime single en devers tant apprécié. Nous poursuivons encore en direction de Chaucholles, derrière le Bouis puis le trou de Marrou avant de finir en beauté le single tournicotant sur Tintaine, fin de la  grande boucle . il ne nous reste plus qu’à dérouler sur le route verte pour rentrer paisiblement, des images plein la tête, plein les jambes . Au final 44 km, 1000m de D+ et quelques 3h30 de bon pédalage.

Nous profiterons encore de ce superbe temps estival en bord de mer entre baignade pour les moins frileux, ballade et repos pour les autres avant de boucler nos affaires et rentrer tranquillement dans nos chaumières clôturant ce superbe week-end d’escapades ! Merci à tous et à toutes, à très bientôt, c’est sûr !