« …Il est 6h30 quand Jérôme et moi prenons la route vers Cahors. Le temps annoncé ces derniers jours est bien au rendez-vous lui aussi, néanmoins il ne rabat pas notre allant. Passé une petite halte pour prendre un café sur une aire d’autoroute et nous voici enfin arrivés à la Rozière vers 8h00. Nous remplissons les formalités d’usage puis nous nous engageons sur le 40km, compte tenu de l’exécrable météo. Nous rattrapons rapidement au profit d’une jolie descente, un petit groupe de 4 personnes avant de nous rendre compte tous ensemble que nous venons de court-circuiter une partie du tracé. Jérôme et moi serons les seuls à rebrousser chemin afin de bien réaliser l’ensemble du parcours. Donc la jolie descente se transforme en une belle montée…
Finalement, nous reprenons la bonne trace, précédés d’un autre groupe que nous doublerons à la faveur des montées mais qui me doublera à la faveur des descentes boueuses. Ce petit jeu durera longtemps me concernant car Jérôme, bien qu’en mode économie en vue de la transvé, descend aussi fort qu’il ne monte. Pourtant, je ne le perds pas de vue et c’est déjà pour moi une première victoire.
Une rando sans bricolage n’en serait point une. C’est donc traditionnellement qu’un petit réglage d’indexation se réalise rapidement. Passé cet aléa, les chemins se succèdent tandis que la pluie redouble. L’eau ruisselle dans les côtes et stagne dans les sous-bois, rendant par endroit l’exercice délicat et le passage dans les flaques obligatoire. Une première descente engagée dans le pierré, ponctué de nombreuses marches, me rappelle que l’expérience commence à payer. Ainsi une deuxième précédant le ravitaillement me permet de doubler quelques concurrents sur des marches très osées. C’est d’ailleurs à cet endroit que le photographe officiel s’était positionné.
Nous quittons rapidement le ravito et continuons sur le 40, délaissant le 60 et 80. Nous nous enfonçons dans une sombre forêt au profit d’un long single que nous devinons à flanc de colline (En fait, mes lunettes sont saturées de boue comme mes gants). Nous doublons quelques concurrents puis au sortir de celui-ci la pierre succède à la boue en montée comme en descente. Nous ne verrons plus grand monde à partir de cet instant. Au cœur d’une forêt mixant feuillus et « sapineux », nous jouons à serpenter en frottant les épaules avant de remonter en direction du retour. Jérôme m’attend suite à quelques douleurs dorsales puis nous arrivons à La Rozière repeint de la tête aux pieds. Le parking ne s’est pas trop vidé et nous devinons que peu de monde s‘est présenté cette année.
Au final, une sortie quelque peu gâchée par la pluie et un regret que le parcours ne nous ait pas amené du côté de Cahors et du pont Valentré. Peut-être était-ce le cas sur le 60 ? 4h10 pour 3h40 de pédalage et 1100 m de D+. Merci à Jérôme de m’avoir attendu par endroit et bon courage à lui pour la transvé. » C’était Christophe de retour de Cahors.