Cordiolo 2017

Un temps idéal cette année pour la Cordiolo qui n’aime pas de coutume trop l’humidité… Je retrouve Steph aux Cabannes vers 8h10. Inscriptions vite bouclées, un oeil sur les circuits en découvrant quelques options possibles …  et hop, c’est partit ! Nous longeons d’abord le Cérou pour rejoindre Vindrac, c’est super roulant, idéal pour tourner les jambes dans cette température matinale bien fraiche. Nous filons ensuite sur Loubers ou l’alternance de pistes et bitume laisse la place à une belle monotrace tournicotante. J’abandonne momentanément Steph sur le grand circuit pour bifurquer via Itzac tout en haut. Après la traversée du superbe village, je retrouve de nouveau le grand circuit dans un magnifique single plongeant, bien joueur jusqu’au ruisseau de Verdier dans un couloir d’arbres couverts de mousse, de terre rouge et pierres glissantes. C’est enfin la remontée vers les Verdiers ou le premier ravito est installé. Entre saucisson, pâté local et fruits secs, j’attends patiemment Stéphane qui ne tarde pas à arriver. Après un petit quart d’heure de pause, direction Maraval et ses fameuses dunes. L’orga nous a réservé cette année un tracé de toute beauté dans les terres rouges. La trace serpente entre les bosses avant d’emprunter le fameux canyon presque à sec cette année. La récré est déjà trop vite terminée et nous retrouvons le tracé habituel vers Lissard puis Marnaves. Subitement le balisage prends de la hauteur en direction du fameux Château de la Prune. La montée sous le cagnard enfin retrouvé se mérite. Au basculement de la route du Pech, je décide de prendre directement sur le bitume histoire de recharger les batteries, rendez vous au ravito, Steph, c’est tout en bas ! La dévalade est salutaire à presque 60 km/h. Déjà c’est le village, la dernière descente, le passage devant la maison familiale juste avant la ravito installé sur le parking.

Steph ne traine pas et me rejoint rapidement après une séquence boisée apparemment de toute beauté. On reprends des forces avant d’entamer le circuit retour sur de larges pistes forestières puis en bordures de champs avant de basculer de l’autre coté du Cérou en direction de la Treyne. Il fait chaud dans la longue montée d’abord sur le bitume puis en sous bois avant que je ne marque une satanée pause bien involontaire…que je ne suis pas prêt d’oublier ! Dans cette fin de montée, les riders se succèdent et lors d’un passage délicat au lavoir, le vététiste devant moi dérape brusquement et s’étale de tout son long. Voulant l’éviter, j’en oubli d’anticiper la belle marche qui nous sépare… Mon spad s’efface sur le coté, moi je bascule de l’autre dans un éboulis d’un bon mètre de haut. De tout mon poids, je heurte violemment le sol. Il me faudra bien quelques bonnes minutes pour retrouver mes esprits, mon spad (resté en haut) et vérifier que je suis encore entier… Mon pouce droit me fait horriblement mal, saigne alors que je me sens à l’intérieur tout mâché …  Avant que ça refroidisse trop, me voilà de nouveau en selle pour en découdre. Une dernière portion boisée pour rejoindre la route, la bifurcation 40/57km et tout à droite pour un retour direct à l’écurie pendant que Steph loin devant, est sur la grande boucle. Allez, encore 5 km, Les Cabannes sont en vue et ses premières ruelles me ramènent directement à la voiture.
Suite à ce dernier épisode, je ne traine pas pour un retour direct et panser mes plaies… L’optimisme initial de mon état se dégradera progressivement dans la soirée avant d’en savoir un peu plus ce lundi (fracture pouce droit, fissure scaphoïde gauche et une cote cassée). Cela n’enlève en rien une excellente et sympathique randonnée dans un secteur que j’affectionne particulièrement enfin … habituellement !