Si la météo depuis quelques jours affiche des températures record, c’est sans compter ce dimanche 10 avril sur une invitée de taille pour la randonnée du Printemps de Lilian à la Palme. Madame Tramontane (Tram pour les intimes) est là et bien là… Un bon 70 km/h établi avec des rafales fréquentes de 80 à 100 km/h Va pas falloir être trop léger sur les spads, la rando de cette année s’annonce rude ! Ne souhaitant pas me faire venter toute la journée, j’opte pour un départ aux aurores, il est 07h35 lorsque après les formalités d’usage, je m’engage sur le parcours fléché…Traversée du village encore endormi puis direction les vignes avant de basculer après l’autoroute vers le massif des Corbières et son relief caractéristique.
Les sentiers empierrés prennent la place des chemins de vignes en direction de Treilles. Ca grimpe fort par endroits, les rafales très violentes perturbent les trajectoires et plombent radicalement la moyenne jusque dans les rares descentes ou le petit plateau est bien trop souvent le bienvenue … Avant d’atteindre Feuilla, voila la plateau de Castel avant d’attaquer la Fournas et le secteur de la Vigne Mons. Le vent ne lâche rien, les cuisses sont mises à rude épreuve et il faut rester très vigilant, gérer les grosses embardées en évitant les chutes hautement probables… Si la remontée vers le Plat de Mézerac est terrible sur les lits de pierres, le ravitaillement juste après est largement apprécié .
Pas de trêves, le parcours est encore long et c’est en petite enfilade d’une dizaine de téméraires que nous reprenons la trace dans les pierres et cette satané Tram qui n’en finit pas de nous secouer et nous ralentir. Nous profitons trop rarement des quelques virages orientés plein sud, lorsque le souffle nous booste brusquement sur quelques centaines de mètres, c’est toujours ça ! Après le Plat du Vabina, nous contournons Roquefort des Corbières sur une piste forestière et quelques singles joueurs. La traversée des vignes à découvert, heureusement bien orientée est l’occasion de retrouver des forces et de revenir à une moyenne un peu plus honorable avant le deuxième ravitaillement de Murelle. C’est enfin, le dernier tronçon qui file la-haut sous les éoliennes à Cambouisset.
Après un sympathique portage bien physique, ça souffle grave sous les ventilateurs particulièrement à la fête sur le plateau. Quelques hésitations, puis la trace nous entraine encore vers le plat de la Serre avant de retrouver enfin, en contre bas le village de La Palme, quelque peu abrité en front de mer. Il est midi pétantes pour l’arrivée salutaire au camping municipal où nous attendent entre autres Muscat et Grenache pour l’apéro sans oublier la bonne bouteille de Fitou de circonstance. Dommage que Eole soit venu autant perturbé une rando déjà bien éprouvante. Les panoramas et le parcours dans le massif auraient mérité de s’attarder un peu plus mais ça, ce sera pour une prochaine fois….par des temps plus calmes !