Force 6 pour ce p… de vent d’autan, tout au long du périple, qui nous aura bien baladé et copieusement perturbé par endroits. 6 comme le nombre de participants à l’aventure ce mercredi 20 avril (Rémi, Jérôme, Jacky, Christophe, Bruno et ma pomme) et enfin Force pour le rythme imposé par les plus aiguisés du groupe surtout en fin de parcours, le vent dans le dos ça aide bien mais quand même!
Faut noter tout de même que cette sortie a été aussi l’occasion d’inaugurer le superbe SOBRE DAD 29 pouces de Bruno. Ha ,depuis qu’il nous en parle et qu’il lui tarde de l’essayer… Tout de rouge et noir, nos spads à coté ressemblent à des vélos de gamins devant ce vtt aux proportions hors normes, c’est vrai qu’il est splendide !
Bref, notre affaire démarre du seuil de Naurouze ou, à notre arrivée, nous attendent déjà Jacky, Jérôme et Christophe. Restauration rapide, préparation du matos et hop, nous décollons (le mot est faible) à 13h10 pétantes en enfilant la trace sur la Rigole de Riquet. Ca tournicote d’entrée aidé par le zeff qui ajoute quelques embardées au voyage. Surprise, la remontée de la rigole est ludique avec une végétation variée et de belles portions joueuses. Nous contournons le lac de Lenclas, repérage d’une halte d’assistance pour juin prochain puis le parcours devient plus aménagé, la terre battue bien roulante préservant l’harmonie des lieux pour atteindre Revel après 1 heures 30 de virevoltes. Malgré la fidèle compagnie d’éole, la moyenne reste impressionnante à plus de 20 km/h. De Revel, nous bifurquons vers le lac de Saint Ferréol via le GR. Un mur se dresse devant nous, la transition après 35km est brutale. Les fauves passent devant, des démangeaisons dans les mollets surement. Rémi, Jérôme, Jacky, Christophe devant, Buno et moi fermant le convoi. En se rapprochant du sommet, le vent devient plus violent et vif. Dés le passage à découvert, la progression devient chaotique pour ne pas dire hachée. Bruno gère des premières crampes sur un DAD difficile à maitriser en montée. De mon coté, je me bagarre avec mon pneu arrière bien dégonflé…
Réconfort, enfin le lac de Saint Ferréol bien venté avec un clapot et une écume qui confirme l’indice beaufort annoncé … Petite pause à l’abri pendant que je regonfle et que certains rechargent les accus. Nous repartons le long du barrage du lac, vent de face, parés pour affronter la Black Mountain qui se parade devient nos yeux. C’est là haut qu’on va ! Sous les indications de notre compagnon Garmin, nous amorçons la montée sur un chemin forestier abrité, sous le vent, ouf ! Trêve rapidement écourtée par un gros remue ménage forestier qui semble avoir rayé de la carte notre beau tracé qui paraissait si limpide. On grimpe, on cherche, Jacky part même en éclaireur tout en haut mais devant un site méconnaissable, nous décidons de contourner par la route cette difficulté et reprendre plus loin notre trace GPS. Nous retrouvons bien sur, notre ami vent d’autan avant de bifurquer sur la gauche à la recherche d’un chemin praticable. Ca y est, ca grimpe fort mais nous croisons enfin nos repères et ainsi repartons sur la trace pour une montée infernale sur la plateau culminant, dominant le Lauragais.
Avant de trop se refroidir, c’est la grande dégringolade après avoir frôler le centre de vol à voile vers Labacède Lauragais. L’entrée dans le village sonne comme une transition dans un autre monde. Ce village pittoresque, aux ruelles étroites semble figé à l’abri du temps et du vent … Nous trouvons rapidement le sentier magique qui s’évade des habitations et s’enfonce dans une végétation préservée et précieuse. Un vrai régal, quelques virages serrés puis le monotrace nous entraine encore entre bambous et essences variées sans oublier le salut sympathique de quelques promeneurs locaux. On savoure, c’est fun presque trop court.
Nous retrouvons pour quelques centaines de mètres un peu de bitume puis … la cour d’une habitation ou la trace s’arrête brusquement sur un secteur devenu privé et qui nous oblige à rebrousser chemin, dommage. Transition sur la petite route qui nous ramène alors vers Issel malgré quelques ultimes tentatives de retrouver une trace forestière plus VTT. Au passage, vidé de trop de regonflages de mon pneu arrière, j’en profite pour changer de chambre à air. Guidé par nos GPS et surtout par le clocher de Castelnaudary, au loin, le rythme soutenu revient au galop et nous filons à vive allure, plein sud. Le zeff est toujours là, agaçant, perturbateur au gré des virages. C’est déjà la vieille ville que nous traversons rapidement avant de retrouver le canal du midi annonçant le dernier tronçon de notre périple. Mes compagnons encore bien fringants et débordants d’énergie décident de profiter du vent enfin favorable pour rentrer plein gaz sur le seuil de Naurouze. Bruno en fidèle coéquipier m’accompagne pendant que les fous furieux devant, filent à plus de 33 km/h sur les 15 derniers kilomètres restants sur le canal du Midi.
Enfin, voila le dernier détour du partage des eaux de Naurouze, une dernière écluse, le seuil, l’allée des platanes et le parking ou les copains attendent. Le temps de se libérer du matos, caméra et autres APN avant d’arroser comme il se doit le Sobre DAD qui n’a visiblement pas décu pour cette sortie qui restera dans les annales. Entre deux verres de bières, nous avons une petite pensée pour nos amis martiniquais qui vont à coup sur bien apprécier cette partie de parcours même si l’arrivée sur les Cammazes s’annonce chaude…
Merci aux copains d’avoir partagé cette superbe aventure ventée en attendant les images qui bougent à venir très vite !
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Excellente restitution des conditions extrêmes d’hier, une belle boucle sympa, vivement début juin que l’on y revienne avec les copains Martiniquais. Ce midi lors de notre sortie hebdo il y a quand même beaucoup moins de vent que la haut sur la Montagne Noire hier.Le DAD est rodé après ces 100 bornes en deux jours il n’y a plus qu’a faire gonfler les cuisses pour être à bloc sur notre trip canal comme m’a dit Christophe au François en Martinique autour d’un Ti’punch la semaine passée !!
Comme d’habitude, un compte rendu fidèle à ce que nous avons vécu. La rigole est bien sympa et la montagne noire n’a pas usurpé son appellation. Par contre la lutte contre le vent notamment en arrivant au lac de st ferreol fût d’une intensité impressionnante. J’espère qu’en juin nous serons épargnés pour ne laisser la place qu’à la beauté des paysages et l’indéfectible bonne humeur de notre groupe.