Catégorie : Escapades en France

Week-end de pâques, direction Gruissan entre mer, soleil et … Clape. Galipo rapplique en CC, 2 bruniquelistes repérés dans le coin : Tous les ingrédients sont réunis ce dimanche matin pour une virée matinale sous les pins. C’est sans compter sur un réveil difficile coté Galipo cause passage à l’heure d’été… Avec 20 minutes de retard sur l’horaire, nous retrouvons Paddy et Vince du côté du Château Rouquette. Présentations vites faites, derrière notre guide du jour Paddy, direction la Clape pour une belle partie de singles en règle. Ca grimpe sur la route bleue puis au niveau des Abattuts, nous bifurquons à gauche pour une série d’enchaînements à la sauce Zorste, du pur bonheur …

De combe en combe, la régalade se poursuit jusqu’en bas de la chapelle d’Auzil ou mon pneu arrière subitement tout mou oblige à la pause technique. Changement de chambre puis direction le trou de la Crouzade qu’on laisse filer pour grimper tout droit dans les graviers. Paddy dans son jardin grimpe comme un cabri quand derrière nous tentons de suivre au mieux. Enfin, voilà le superbe point de vue surplombant Gruissan comme une récompense avant la descente toute aussi tendue sur un chemin empierré et bien technique.

L’escapade se prolonge en contournement de la Goutine par la belle dévalade piégeuse de la combe avant de remonter à flanc tout à droite sur le single en devers. C’est lors d’une banale relance entre deux marches que Vincent, juste devant moi, voit son spad « craquer » violemment sans qu’on comprenne ce qui se passe. L’arrêt est brutal, le diagnostic tout autant : 4 rayons cassés,  pneu à plat, chaine brisée…

Après une réparation de fortune et une tentative de nouveau départ, l’incident se corse avec encore 3 rayons en moins (ça fait 7 au total !) et une chaine de nouveau HS. On va pas insister, ya plus qu’à rejoindre le bitume de la route bleue et remorquer Vincent pour un retour direct au parking… C’est donc en mode raccourci que la virée s’achève. Nous n’oublierons pas de sitôt cette sympathique sortie écourtée en espérant remettre cela bien vite histoire de boucler l’intégrale de cette superbe trace en si bonne compagnie !

Plusieurs fois reporté, Arbas est enfin programmé ce jeudi 22 en ride d’aprem. En compagnie de Remi et Yann, nous décollons de Toulouse vers 13h30 pour une arrivée sur site à 15h00. Installés place de la mairie, riders et spads rapidement préparés, c’est parti sur la base du tracé FFC n° 32 circuit du tour du haut Arbas. Après le traditionnel jardinage de départ, la trace nous entraine sur une petite route d’abord puis sur piste ensuite en remontée tranquille de la vallée. L’échauffement est de courte durée et après la traversée des Gaouats, le chemin se rétrécit et affiche une inclinaison radicalement différente… Dessinant de larges épingles sur ce sentier empierré et ombragé, nous grimpons ainsi sur 5 bons km assez éprouvants. Nous poursuivons ensuite toujours en montée mais plus progressivement traversant des sous bois humides, de beaux pierrets et du plus roulant récupérateur. Voila le col d’Arbas après 10km de pédalage et quelques 500m de D+. Après une transition bitumeuse rapide, la suite des festivités arrive bien vite ! Un chemin humide et bien empierré se dresse devant nous. Yann et tête, Rémi juste derrière et moi fermant la marche, c’est repartit pour une sacrée grimpette. Devant le rythme de Yann est impossible à suivre, on s’accroche. Rémi m’a décroché mais les courtes pauses que nous marquons à distance me permettent aussi de limiter l’écart. L’atmosphère est étouffant, chaud et humide à la fois sans oublier les bestioles volantes, moustiques et autres taons qui s’invitent pendant l’ascension.
Nous y sommes, Alt 1000m, D+ 800m. La descente de 5km qui suit est avalée à un autre rythme même si nous aurions préféré une voie plus resserrée et engagée que cette large piste sans grande surprise. La séquence nous entraine vers le petit village haut perché de Herran ou Rémi en profite de faire le plein d’eau au cimetière… Allez, il nous reste encore une grimpette de 3 bornes pour culminer avant la descente finale.
D’entrée de jeu l’amorce du plan de Gaulle est ludique et fun, le tracé traversant une agréable bois de résineux. Puis, rapidement le relief devient plus accidenté avec de gros galets humides hyper glissants. Dans ce jeu de recherche de la bonne trajectoire, j’assure tranquillou quitte à poser un pied de temps en temps. Plus la descente se prolonge et plus la progression se complique avec de goulets coincés entre les buis, le sol de cailloux lisses et ruisselants imposants de multiples petits portages. Je profite des portions moins techniques pour reprendre de la vitesse sans perte de vigilance, une chute sur l’abrupt à droite étant exclu.  Les copains plus faciles sont devant et m’attendent en sortie de ce secteur particulièrement technique.
Calé entre Rémi devant et Yann pour une fois derrière, nous amorçons groupés le dernier tronçon. Rémi bascule à gauche sur un talus bien incliné, je marque une pause avant de m’engager devant ce nouveau petit mur à franchir. Malheureusement dans ma trajectoire imparfaite, mon VTT ripe et bascule vers l’avant tel un banal OTB.  Je me dégage tant bien que mal tentant de me rattraper sur mes deux jambes malgré la forte inclinaison. A la réception, un violent craquement de ma cheville gauche me fait rapidement comprendre que l’atterrissage ne se fera pas en douceur et je m’étale en vrac comme je peux dans une méga douleur.  Rémi et Yann qui n’ont rien manqué de la cascade tente de me relever, mais la cheville est trop douloureuse.Va falloir envisager un rapatriement de fortune.
Le sentier étant a cet endroit réduit en un goulet étroit et encore bien empierré, Rémi baisse franchement ma selle et chevauchant péniblement ma monture, je m’engage doucement sur ce dernier single, nous sommes à 2km du village… C’est super chaud par endroits mais doucement et sur une jambe, ça passe. Nous retrouvons plus bas un large sentier et je distingue le clocher d’Arbas signe d’une arrivée toute proche. Gardons un dernier bon élan en descente et un petit poussage pour atteindre la voiture tout la-bas sous les arbres… Je largue ma monture, me vautre tant bien que mal sur un banc pendant que Rémi fait le tour des villageois en quête de glace pour ma cheville doublée dont la douleur n’est pas retombée. Nous Ils mettrons une bonne demi heure à tout plier, à m’installer à l’arrière pour un retour avec passage obligé aux urgences.
21:30 Purpan, attente radio, re-attente… et les résultats tombent, il est 23:45 ! : fracture malléole externe avec léger déplacement. Ce sera le bloc le lendemain avec pose de plaque et vis (6) et un repos annoncé de 6 semaines pour commencer …
Merci Yann et Rémi pour le partage et surtout l’assistance, juste désolé que vous n’ayez pas pu profiter du dernier tronçon top avec l’handicapé qui se trainait devant !  A bientôt sur des pédales en me souhaitant , c’est de circonstance un « break a leg » pour la suite !

Galerie photo complète        La vidéo de la partie

Pour cette dernière journée sur Nantes, je ne pouvais pas partir sans rider autour de Orvault, vu tous les commentaires et conseils de la communauté Vtt44… Et hop, je pique une trace sur Utagawa VTT notée « The must Orvault de la team vtt44 », histoire d’assurer 😉
Direction le parking de la piscine du petit port, je suis matinal, il est 7h (cause exams de Caroline)… Le temps est au bleu plein soleil, il fait juste un peu frisquet mais bon … ça va pas durer !

Comme dab, je jardine pour démarrer puis ça y est, Garmin se réveille et se recale, direction les bords de l’Erdre, tiens, tiens … Je remonte cette fois sur l’autre rive. Après la base nautique, j’enquille dans le bois pour une séquence de monotraces endiablées. Puis, direction la remontée boisée et encaissée sur le Gesvres parcourue la veille en sens inverse. Au pont de Forge, changement de cap et de paysage avec de belles variantes en pleine campagne avec encore de superbes sentiers en sous-bois. Grandiose également la rencontre avec le château de la Tour effleuré à vélo et ses grandes allées majestueuses…balisées fraichement pour la fameuse rand’Orvault du lendemain  !
Je ne manque pas non plus Orvault plein centre et son église néogothique sans oublier le petit passage dans le parc qui file direct dans un bois gavé de singles pour du technique et du joueur en veux-tu en voilà !
C’est déjà la fameuse coulée du Cens que j’avais découvert l’an dernier pour un retour rapide et particulièrement agréable sur ce superbe sentier qui me ramène au petit port après 2h de régalade !

Trop bonne cette escapade Nantaise mais un peu court cette affaire 🙁  Je reviendrai, c’est sûr et pour rouler avec les gars du Vtt44 , tchao, tchao !

La trace du parcours