Malgré une superbe météo annoncée, les nuages sont bien bas quand j’arrive à Conilhac-Corbières pour cette dixième édition de la randonnée des crêtes. Le petit village est envahit de vététistes de tous horizons, les locaux, les habitués du terrain et bien sur les touristes comme moi… bref près de 300 vététistes attendant le départ groupé prévu à 08h00.
Il faut chaud et lourd lorsque le top est donné sur une petite route sinueuse grimpante devant le troupeau coloré qui s’allonge rapidement. Au col de la Portanelle, nous bifurquons vers la Pierre Droite par de superbes monotraces ludiques et secs qui nous amènent vers le rocher du Renard qui domine la vallée d’une vue splendide. Le sol est piègeux par endroits et rappelle les secteurs accidentés de la Clape. On alterne entre singles techniques, chemins plus larges de Labade, La Viste et la Côte avant de fondre vers Conilhac par le Fond de Pierre et un dernier single bien joueur. Le premier ravitaillement arrive donc au village, même lieu de notre point de départ. Celui ci est copieusement fourni et particulièrement salutaire suite aux efforts fournis pour le Renard : Saucisses grillés, crêpes, fruits secs … bref , il ne manque rien. je m’apprête à repartir pour la deuxième boucle quand brusquement, de grosses gouttes s’invitent à la fête. Quand je reprends le tracé vers les crêtes de l’Aigle, l’orage monte et la pluie se fait de plus en plus forte. Le sol est encore roulant et la grimpette vers Lausine s’effectue lentement mais sans trop de problèmes. Lorsque je traverse le champ des éoliennes de Maurou, il pleut alors à flots et le sol change alors étrangement de consistance. L’adhérence se fait plus incertaine entre rochers glissants et la terre devient collante par endroits, ce qui alourdit rapidement le stump. Grand spectacle du ballet des éoliennes gâché par cette météo empêchant de fixer sur photos, la splendeur du lieu. Devant ces conditions devenues épiques, je décide d’écourter et de prendre la variante qui me ramène vers Conilhac. Je laisse donc la crête des Aigles pour rejoindre le Mourtel de la Torre. C’est dans ce secteur tracé dans les bois et les pierres que je chute violemment sur le sol extrêmement glissant. Quelques égratignures plus tard, je poursuis mon périple en traversant les combes du Plo du Maurou toujours en surplomb de la vallée et de l’autoroute. C’est enfin, la dernière partie qui redescent vers l’arrivée.. ou presque ! Nous traversons une zone de terre noire très adhérente comme du ciment à prise rapide. Il faut vite nettoyer les passages de roues et se remettre en selle pour la dernière difficulté de la journée qui nous mène à … la roche Hospitalière ( cela ne s’invente pas !). Enfin le village est en vue et je retrouve la salle des fêtes après 34 km et 3 heures de pédalage. A l’arrivée, sympathique accueil et ravitos à profusion pour cette superbe randonnée qui aurait méritée un peu plus de soleil et de ciel bleu mais cela sera pour l’année prochaine, surement !
<< trace / topo GPS du parcours >>