Ca Barberoule à Gruissan !

Sous un cagnard franchement estival, je découvre au hasard d’une banderole l’existence de la rando VTT la Barberoule prévu ce dimanche sur Gruissan. Manque de chance, pour une fois, je suis venu sans mon spad préféré mais qu’à cela ne tiennes, je devrais bien en dégoter un… Samedi soir, il est 18h quand en direct du loueur des Ayguades, j’adopte un splendide …  Decat RockRider520 pour la rando du lendemain. 

Dimanche 7h00, à la fraiche (ou presque) direction le stade pour les inscriptions vite bouclées. Alors que le parking se remplit, j’avale un café et hop, me voilà sur la trace du circuit 27/40km. Nous laissons rapidement la piste cyclable pour filer vers le Bouis et se mettre rapidement à l’ombre dans la Clape. D’entrée de jeu, la trace tournicote à souhaits, enroulant de lacés les pins maritimes sur un terrain dur et caillouteux sans véritables surprises. Si je retrouve de belles séquences habituelles, j’alterne également avec de nouvelles variantes joueuses parfois bien techniques. Le rockrider ne sent pas trop mal dans cette première partie relativement peu exigeante quand je bascule à Tintaine jusqu’à Pech Rouge sur un singletrack plongeant de toute beauté. A Pech Rouge, je laisse le bitume après 100m d’ascension pour encore de beaux enchainements en remontée vers le secteur de la vigie. Je bifurque, tourne et retourne dans un dédale de singles et de belles portions empierrées ou le decat montre ses limites (le pilote aussi surement..). Le ravito sous la vigie arrive à poings nommés pour la pause révigorante qui va bien. Un peu de salé, sucré et ça repart vers Saint Obre avant le secteur de la chapelle ou je décide d’écourter la rando à cause d’un timing quelque peu serré. Après 2h40 de pédalage, je retrouve les Ayguades sous un soleil bien installé. Merci l’orga pour cette belle escapade qui m’a permis de découvrir encore de nouveaux sentiers à revisiter bien vite !

     

Une MédocaineVTT 2018 endiablée !

On nous en avait parlé et même si le site web dédié donnait le ton de ce qui nous attendez, nous étions encore bien loin d’imaginer de ce que nous allions vivre ce samedi 2 juin du coté d’Arsac et tout autour dans le Médoc …

Vendredi aprem, bagages et vélos chargés, direction Bordeaux pour rejoindre les lieux de festivité annoncés de cette 20iéme édition de la MédocaineVTT. Après 2h40 de route, nous arrivons sans encombre à Arsac afin de récupérer nos plaques (en bois de caisses de vin), parés pour le départ matinal annoncé du lendemain matin. Quand nous arrivons dans le village, le ton est donné. Entre les grands parkings tracés et encore vides, les centaines de camping cars déjà sur place et les chapiteaux dressés pour l’occasion, on voit bien qu’on est attendu et que l’organisation n’a pas fait les choses à moitié. Un loueur de vélos est aussi installé, j’ai compté plus de 600 VTT en attente sans parler des autres tandems VAE, VTTAE … en préparation ! Ce premier repérage ne serait pas complet sans … la découverte de la buvette centrale, juste ouverte et d’une première mousse, histoire de se mettre dans l’ambiance, on y est !

Après cette première étape, nous rejoindrons notre AirBnb réservé pour l’occasion, pas bien loin, au Haillan chez Anne qui nous attends pour un accueil des plus sympathiques. Après un apéro en compagnie de notre hôte et comme Ivan en a le secret  : Entre foie gras, magret séché, terrine de chevreuil et Tariquet, la soirée se terminera « chez Peponne« , une pizzeria bien typique pour la plâtrée de sucres lents qui va bien.

Le réveil sonne, il est 5h30, nous nous affairons sans bruit dans la maison pour déjeuner rapidement puis rechargeons la voiture pour une décollage vers 6h30, bien impatients de ce qui nous attends… Arrivés rapidement sur site, nous trouvons une place sur le premier parking juste à coté de tentes et autres camping cars qui visiblement sont arrivés tard pendant la nuit. Après des derniers préparatifs, mise en place de nos déguisement de diables et fixations de nos fourches, nous voila fin prêts. Ca commence à grouiller de partout, le speaker, tel un coq, réveille son monde, l’ambiance grimpe (comme le soleil), c’est bon signe. On est déjà en pré-grille pour le départ annoncé à 08h00. Derrière nous, les quelques 350 autres vététistes du 80 km s’empilent entre les barrières. Dans la file d’attente, nous faisons connaissance de David déguisé en coccinelle, habitant du secteur, qui participe pour la 10iéme fois à la Médocaine… nous partagerons pas mal de chemins ensembles et quelques verres durant cette folle journée, merci David !

Plus que 10s, 9s, …  c’est partit sous les applaudissements de spectateurs matinaux et des speakers déjà à fond. Nous filons à vive allure sur le tracé qui rapidement nous entraîne en sous bois sur des pistes sablonneuses mais bien roulantes. Les kilomètres s’enchaînent rapidement, les bénévoles en nombre, présents à tous les croisements, sont aussi de la fête et nous encouragent au passage. Ouf, alors que les premières vignes sont en vue, nous alternons les pistes roulantes, singles boisés et chemins agricoles variés, agrémentés de quelques flaques faciles à contourner. A peine chauds, voilà déjà un premier ravitaillement. Si la cargaison des 3000 chouquettes fait sensation, il ne manque rien : Salé, sucré, boissons en tout genre, fruits secs, ça démarre plutôt fort cette affaire ! Quelques photos, Alain qui bricole sa fourche de diable cassée au passage et nous voilà à l’abordage du château d’Angludet pour la première dégustation de la journée. Alors qu’un groupe de musique rock annonce notre arrivée, les quilles de rouge alignées n’attendent que ça ! Le rouge servit est frais, accroche un peu la palet mais se savoure en pensant à nos deux compères absents Nico et Bruno, à qui, comme promis, nous dédicaçons ce premier godet ! Sans trop traîner et déjà sur nos montures, nous basculons d’une vigne à l’autre vers Cantenac avec la traversée de superbes châteaux et propriétés privées. A chaque fois, le programme est sensiblement le même, nous passons les grilles grandes ouvertes de superbes demeures, un groupe de musiciens nous annonce, souvent sous des riffs endiablés (ça tombe bien) puis dans la cour, les bénévoles et maîtres de lieux nous attendent pour une réception haute en couleur de produits locaux et autres victuailles à manger et à boire. Parfois, certains châteaux ouvrent juste leurs grilles et chemins privés pour la découverte, ce qui ne gâche en rien la randonnée tellement les bâtisses, l’ornement et les jardins sont somptueux et soignés. Sans vouloir égrener de manière exhaustive toutes ces étapes, notons quand même certaines haltes plus mémorables comme la pause de la chocolaterie de Mademoiselle de Margaux juste après le célèbre château du même nom. Nous nous y sommes pas mal attardé pour une dégustation de cerises chocolatées à l’Armagnac, au kirsh.. tellement c’était succulent !

     

La ballade se poursuit et nous lâchons enfin le secteur de Margaux pour remonter vers d’autres lieux tout aussi splendides. De Soussans, passage au château de la tour de Mons avant de filer plein Nord vers Lamarque sans oublier Barreyre, le château Malescasse et le Château de Lamarque. A chaque fois, de belles découvertes et les dégustations qui s’enchainent au fil des visites alors que la météo est au beau fixe avec une température estivale qui frise les 30°c… Après avoir taquiné les bord de la Garonne à  Fort Médoc, quelle belle surprise lorsque nous découvrons Chateau Lamothe, la dégustation dans la jardin et le groupe de rock installé sur la terrasse. Le guitariste descend même à notre rencontre sur un magique « I’ll Be With You again » de U2 avant d’enchainer un « Highway to hell » comme un clin d’oeil à Nico. Dans un cadre féérique, nous savourons longuement ces instants magiques bercés dans les chaises longues… C’est pas tout ça mais faut y aller et nous reprenons notre trace rouge du 80 jusqu’au château Lanessan ou enfin la trace vire plein sud. Il ne devient alors pas facile d’énumérer encore toutes ces demeures, châteaux que nous traversons dans un cadre toujours aussi grandiose. Après Listrac-Médoc, c’est sur les terres de Moulis en Médoc que nous poursuivons le périple toujours rythmé au son des orchestres, des ravito/ dégustations à n’en plus finir et des groupes festifs qui profitent comme nous de la fête. Il reste encore 20 km à savourer et même si les jambes commencent à être lourdes, nous ne voulons manquer aucun instant.

     

Si devant le château Cantenac Brown la pause photo des diables s’impose, le final est marqué par de nombreuses étapes rapprochées, le regroupement des différents circuits et le nombre grandissant de riders dans une ambiance de plus en plus festive. Alors que le retour à l’écurie est annoncé et que les crampes titillent Alain, nous arrivons au site « le Gravier », noir de monde. Nous posons une ultime fois nos montures et à la grande surprise, le dernier ravito prends, tout d’un coup, des embruns marins entre bouteilles de graves blanc frais et assiettes d’huitres à profusion. D’après les habitués, il s’agit d’une surprise préparée par les organisateurs pour cette 20iéme édition. Après avoir savouré cette dernière halte revigorante, nous retrouvons rapidement, au bout de quelques kilomètres, la banderole d’arrivée que nous franchissons ensemble, terminant, comme nous l’avons commencé, notre mémorable périple. Encore un dernier passage devant les bénévoles pour la distribution de cadeaux, bouteille… avant de poser définitivement nos vélos et de réaliser que c’est déjà terminé !

     

Autour d’une bière fraîche , devant un ultime show sur scène et de quelques dernières rencontres, nous allons mettre une bonne heure à réaliser que la rando est bouclée, qu’il va falloir quitter nos habits de démons et qu’il va falloir plier boutique pour rentrer dans nos chaumières, snif !

Chapeau l’organisation de la MédocaineVTT pour nous avoir fait vivre, aussi intensément, un tel événement. Bravo à tous les bénévoles, les locaux, les propriétaires et tous ceux , ils sont nombreux, qui font que la fête est belle, magique même. Merci à mes copains d’escapade et à Bruno et Nico d’avoir lancés cette super idée même si vous n’avez pas pu partager comme nous en vrai cette journée cette année. C’est sûr, on reviendra tous ensemble, à très bientôt , le rdv est déjà pris !

     

     

 Cliquez pour voir toutes les photos !                             La trace GPX du parcours 

Sous le soleil de Gruissan

Fallait pas rater ces 3 jours de retrouvailles et d’exploration VTT du coté de Gruissan pour ce grand week-end ensoleillé et sans un souffle de vent.
Retour aux affaires : Après un premier tour de chauffe familial le vendredi en bord de mer et du coté du lac, je part à l’abordage de la vigie ce samedi matin sous un petit 16°c montant … Ca grimpe également du coté des Abattuts avant de rejoindre Vente-Farine puis la vigie après un bref portage. Dans l’ascension, je retrouve caillasse et racines qui font la marque de fabrique de cette Clape toujours aussi exigeante. Après la pause photo de la tour d’observation, face à la mer, la séquence, format XXL,  en balcon pour rejoindre le plateau de la Chapelle entre les grandes épingles gravillonnées constitue toujours un grand moment de pur bonheur.  

Déjà voilà la chapelle puis, d’une traite, la grande dévalade au taquet dans les graviers, histoire de rejoindre rapidement du ludique plus ombragé et en sous bois. Au parking, direction le trou de la Crouzade en contournement des Caunes par ces superbes sentiers joueurs. Signe des dernières intempéries et une fois n’est pas coutume, de belles ravines annoncent leur cargaisons de crevasses et racines qu’il faut s’appliquer à franchir sans oublier ces trous gavés d’eau qui ne perturbent en rien la progression magique en sous bois.  Je bascule déjà vers la fontaine des Chevriers pour une seconde pause au réservoir avant d’enquiller le fameux single en devers toujours aussi bon. Après un bref passage sur bitume, me voilà sur Chaucholes puis le Bouis histoire de rejoindre le trou de Marrou vers Tintaine. La bifurcation en boucle vers le Planal de la Passe permet encore de prolonger l’escapade plaisir. Je rejoint enfin, l’écurie après deux bonnes heures de régalade dans la clape retrouvée et toujours aussi authentique. 

La redécouverte de l’Île Saint Martin est l’opportunité d’un ultime ride dominical entre terre et mer.  Sans être des plus pentues, la trace reste ludique et bien marquée par ses monotraces tournicotantes et empierrées à souhaits enter vignes et massif avant de retrouver les Cabannes des pécheurs de l’Ayrolles annonçant un retour au calme via la digue sur le lac. 

Au total, 80 km de retrouvailles parfois physiques, toujours ludiques qui devraient en inspirer de nouvelles dans les prochains jours… 

      

      

      

Duo dans la Clape

Ce lundi matin, le zeff semble enfin faiblir après 3 jours de rafales à plus de 100 km/h quand … déboule Nico venu direct de Toulouse en quête de découverte de la Clape !

9h, sous un ciel tout bleu, nous décollons en direction du massif qui s’éveille. D’entrée de jeu, c’est la longue montée dans la caillasse puis à droite sur le single de la combe de Tintaine. Nico en apprentissage sur ce nouveau terrain de jeu en profite pour nous gratifier d’une belle cascade sans trop de mal. Ca repart avant de refroidir en enchaînement sur le Crouzet puis Saint Obre via la superbe monotrace joueuse en retour vers le bas de la Chapelle. Nico a la banane, bon signe ! S’en suivent alors les belles enfilades longeant les Caunes puis le single en devers vers le canyon du trou de la Crouzade. Le petit portage qui précède le passage en balcon permet de marquer la pause avant la remontée abrupte à gauche dans le gravier. L’adhérence sous les cailloux qui roulent est assez improbable et après un mini poussage, nous reprenons l’ascension entre les pins maritimes. Après 10 bonnes minutes d’efforts, nous voilà enfin récompensés d’un panorama XXL face à mer par une visibilité parfaite. 

Quelques photos et minutes de contemplations plus tard, C’est la grande dévalade bien engagée qui nous ramène au coeur du massif. Direction la fontaine des Chevriers pour un second point de vue (merci Raymond pour la photo) avant d’enchaîner le fameux single du même nom, ludique et tout en technique. Dans le rythme, nous filons vers Chaucholes avant d’entamer la remontée bien physique du trou de Marrou. Après une ultime pause, la trace nous guide vers Tintaine entre vignes et singles ultra secs et cassants. Ultime bifurcation en remontée vers la Garrigue puis en surplomb de la Bédarde avant de plonger enfin vers Pech Rouge. 

Derniers tours de roues sur le route verte puis en bordure de l’étang avant de retrouver l’écurie pour cette belle boucle qui a visiblement conquis Nico.  Merci Nico pour le partage de ce ride en duo et à la prochaine, c’est sûr !