Le périple de Toulouse à Gruissan

Pas facile de résumer en quelques lignes un périple VTT de 3 jours pour 15 baroudeurs qui après avoir éprouvés les éléments ont fait la trace de pneus sur quelques 300 km de chemins, cailloux et racines sur un parcours unanimement fantastique…  Désolé pour la longue prose à suivre …

J0 : (Averse tropicale à Blagnac)
Ca commence très fort ce matin à l’arrivée des martiniquais à Blagnac. Cela fait deux mois, que l’on n’avait pas vu une goute de pluie et c’est une véritable averse tropicale qui accueille nos visiteurs. Nous chargeons rapidement vélos et bagages sous les trombes d’eau avant de s’entasser dans le garage, ne facilitant pas le montage et la préparation des VTT. Quelques bouteilles de liquide Blanc viendront bien entendu réchauffer l’atmosphère en attendant le départ annoncé du lendemain….

J1 : Montée vers les Cammazes
La journée du mercredi 8 juin commence dés 5h du mat pour nos amis Martiniquais. Pour cause de décalage horaire et quelques 20 °C de moins que prévu, la mise en condition commence par une plâtrée de pâtes et quelques sardines vite englouties…Tout le monde s’active rapidement dans les derniers préparatifs de départ sous quelques gouttes de pluie… 09h35, la bande des onze accompagnés du véhicule suiveur entame enfin le fameux périple. Se faufilant dans la circulation Toulousaine, c’est en peloton coloré et étiré que nous rejoignons le tant attendu canal du midi, fil rouge de l’aventure. Sous un ciel de plus en plus menaçant, nous retrouvons nos derniers compagnons de voyage à l’écluse de Castanet. Voila enfin le grand départ, Christophe et Jacky ouvrent la voie, suivent dans le désordre Maurice, Eddy, Frantz, Ulric, Christophe, Max, Kristian, Philippe, Rémi, Bruno, Mathieu, et votre narrateur, Jérôme assurant le suivi logistique dans le minibus rallongé de la grande remorque. Sur les berges encore goudronnées (ca va pas durer !), le rythme est soutenu malgré l’appréhension de ce qui nous attends devant … Brusquement, ce que nous craignions arrive, une violente averse nous rince durant plus d’une heure, nous rejoignons péniblement le Seuil de Naurouze trempés jusqu’aux os et frigorifiés. Heureusement, le trappeur (Bruno) et Jérôme nous préparent déjà de bonnes soupes chaudes réparatrices et le ravitaillement qui va bien. Il nous faudra presque deux heures pour réhabiliter nos organismes, se sécher au mieux avant de reprendre le périple sous un ciel franchement peu propice. Heureusement les bananes (séchées, elles!) des tropiques (www.fariba.fr) amenées en cargaison de Martinique seront d’un grand réconfort.

La rigole de Riquet malgré son tracé plus tournicotant n’est pas aussi roulant que prévu. Il faut choisir ses trajectoires entre flaques boueuses et portions herbeuses gliss antes. L’arrivée au lac de Lenclas est l’occasion d’un premier break minibus pour Philippe, laminé par ce mauvais temps. Après un petit ravitaillo, nous poursuivons jusqu’à Revel ou Frantz et Kristian décident aussi de s’’économiser. C’est donc à 11 que nous entamons la montée infernale vers le lac de St Ferréol, Jacky, Rémi et Christophe sur le GR, nous autres par la bosse bitumineuse guère moins pentue mais  un poil plus lisse. Après 90km de plat, certains sont véritablement surpris du relief. Un dernier regroupement à l’entrée du lac puis c’est la montée finale vers les Cammazes pour un finish bien escarpé en sous-bois jusqu’au gite. Le cordon s’allonge, Rémi poursuivit par Maurice sont loin devant, je ferme la marche derrière.. Ouf, l’arrivée en pleine nature arrive comme une délivrance. Perdu au cœur de la Montagne Noire, nous prenons rapidement possession du gite et des installations mis à disposition. Après les étirements pour certains, la lessive pour d’autres, le lavage des vélos … la soirée devant la cheminée puis autour d’un cassoulet bien fumant sera encore l’occasion de se remémorer ces premiers 105 km terribles en attendant la suite …..

J2 : De la Black Mountain à la Cité en passant par Aragon…
Si la nuit en gite fut bien réparatrice malgré de sacrés ronfleurs (que je ne nommerai pas) …, cette seconde journée s’annonce plus clémente même si le ciel est encore voilé au réveil. Le timing étant serré, les préparatifs vont bon train : T’dej à 8h, vérification du matériel et départ réel à 9h30 presque comme prévu… Ca démarre par une grimpette de chauffe pour rejoindre le village des Cammazes avant d’enquiller la rigole pour la montée progressive vers le lac du Lampy. Le soleil joue à cache cache, l’ambiance détendue est l’occasion d’apprécier ce parcours en sous bois de toute beauté. Arrivés rapidement au lac du Lampy, notre valeureux chauffeur, transformé en vététiste émérite nous rejoint pour un tour du lac improvisé. Ce sera l’occasion d’une balade sympa entre chemins techniques, petits portages et quelques frayeurs pour certains. Trêve de récré, l’heure tourne et nous reprenons la rigole direction la prise d’eau d’Alzeaux dans un décor toujours aussi somptueux. Si devant les rouleurs s’en donnent à cœur joie, derrière Frantz s’économise face au parcours restant… L’arrivée en haut de la rigole est l’occasion d’un dernier regroupement avant de découvrir le pays Cabardés. Les rouleurs déjà loin devant, Bruno doit récupérer in extremis Philippe grisé par une belle descente en terre inconnu. Le village Fontiers-Cabardés est l’occasion de bifurquer ensemble (Philippe, Bruno, Frantz et moi-même) pour une descente grisante de quelques … 15 km qui restera assurément dans les annales ! Nous enchaînons du single roulant, des sentiers empierrés et ravinés puis encore de belles traces quand ralentit par une crevaison d’Eddy nous retrouvons le groupe des fous furieux devant. Petit recap, il manque trois personnes à l’appel, perdus on ne sait ou … Nous repartons en direction d’Aragon toujours sur ces sentiers rocailleux et descendant, quel bonheur ! L’arrivée au centre du vieux village s’opère à vive allure et ho, surprise tout le monde est bien là, au rendez vous du minibus y compris nos trois compères égarés et qui ont rejoint Aragon par la route !

Sous l’impulsion de Bruno, encore deux petits kilomètres à la recherche de l’aire de Picnic placé dans un secteur dominant le village à l’ombre des pins maritimes. C’est la pause casse croute et encore de superbes échanges sur cette matinée d’anthologie ! Vers 15h00, un petit groupe encore aiguisé part pour le petit circuit balisé autour d’Aragon. Jérôme en profite pour se joindre à nous et oublier un instant le véhicule suiveur. La météo est maintenant plus estivale et les sentiers de caillasses sur les plateaux sont exigeants. Le circuit nous entraine encore vers Montolieu ou nous alternons de beaux drailloux typiques du coin. Le single track final revenant vers Aragon agrémente la parcours de la partie joueuse qui manquait. Encore un effort et nous voila de retour après cette escapade de pur VTT.

A peine revenus et avant de refroidir, nous voila de nouveau tous ensemble sur la trace finale en direction de Carcassonne, ultime halte de la journée. Un peu de jardinage sur une trace privée, encore quelques passages physiques avant de retrouver le monde urbain vers la cité. L’excursion se poursuit à travers les rues piétonnes avant de retrouver l’enceinte de la cité majestueuse, impressionnante. L’abbaye au pied des remparts nous y attend et c’est avec un grand soulagement que nous en terminons, pressés d’un peu de détente. Après le repas sportif de la cantine de l’Abbaye, nous irons jouer les touristes dans le coeur historique avant une deuxième nuit de repos salutaire….

J3 : Les canaux de Carcassonne à Gruissan
Ce vendredi matin, les organismes commencent à être éprouvé quand après le tdej matinal, nous reprenons la direction du canal du midi. Traversée de Carcassonne sans encombre dés 08h00 du mat, nous retrouvons les berges du canal du midi quittées l’avant veille. Le rythme imposé par Christophe et quelques autres devant est soutenu mais le groupe reste soudé jusqu’à l’arrivée dans Trêbes ou nous attends Jérôme. Je profite de la pause photo devant les fameuses écluses pour soigner un tendon récalcitrant et prendre en charge le minibus, Jérôme ayant des fourmis dans les jambes et souhaitant partager le bonheur de rouler avec le groupe. Je laisse donc nos sportifs repartir pour les attendre 25km plus loin à La Retorde à peine une heure plus tard. Juste le temps de me garer, de tailler la bavette avec un hollandais en trip en canoë pour … voir arriver la caravane en file indienne le long du canal, ça déchire. Le temps de me remettre en selle, passer les clefs du camion à Bruno, Jérôme plus que jamais en Vtt, pour repartir en direction de la mer. Le circuit est roulant, plaisant sans oublier le vent favorable qui vient lui aussi se mêler à la fête. Voila déjà Sentenac en Minervois puis enfin Le Somail, ce superbe village fleuri si typique ou Bruno nous attends pour la pause déjeuner. Ce n’est que 2 h plus tard que nous levons le camp pour les 40km qui nous séparent de l’arrivée. Le canal du midi nous quitte pour celui de la jonction en direction de Salleles d’Aude et ses fameuses haies de pins parasol.

Séquence émotions lorsque nous bifurquons  sur le pont du chemin de fer pour sauter l’Aude et rejoindre le canal de la Robine… pas de soucis, les trains attendent au pays Audois! Nous reprenons encore un bon rythme sur le canal avant d’atteindre Narbonne et la place de la cathédrale pour une dernière pause touristique devant les vestiges de la Via Domitia. Séquence photo puis nous quittons rapidement La civilisation pour retrouver les berges de la Robine en direction de la grande bleue. Le vent est toujours favorable et c’est avec 2 bonnes heures d’avance sur le timing que nous découvrons la tour Barberousse de Gruissan, notre destination finale. Encore 4 km en direction les Ayguades via la piste cyclable et le camping LVL ou le minibus top synchro arrive en même temps, quelle organisation ! Il est temps de poser les machines et profiter de la plage et de la piscine…  On se congratule  On l’a fait !!! Bravo les copains !

 

J4 +++  Détente, plage, Soleil …et Festejades à volonté !
Hormis l’escapade VTT dans la clape du dimanche matin, chargée d’émotions, variée et bien sportive, nous passerons trois jours de détente bien mérités avec une météo tip top enfin au rendez vous. N’oublions pas l’ambiance de feu en soirée aux Festejades ou la Martinique a résonnée dans le vieux village médiéval dans des zouks endiablés ! Les derniers cubis de rhum vidés, il est temps ce lundi 13 juin de lever le camp et rentrer vers Toulouse, les cuisses lourdes, les mollets durs mais plein d’images dans la tête.  Merci à tous les copains pour l’ambiance, l’énergie de cette aventure autant réussie qu’inoubliable.

La galerie photo complète LA VIDEO Trace du périple Trace dans la clape

Saturday Rando’Night Fever !

C’était la fête hier soir à Galembrun, ou plutôt une boite de nuit à ciel ouvert ! Il est 22h quand la nuit tombe et vu l’agitation, tout le monde n’est pas décidé encore d’aller se coucher ! La rando’Night installée depuis quelques années dans ce hameau de Launac en haute Garonne est en passe de devenir le rdv nocturne VTT estival. 50 équipes sont présentes parmi lesquelles nous retrouvons pas mal d’habitués : les maillons libres, les biclous sauvages ….. puis les tout nouveaux qui se préparent encore sans savoir ce qui les attends … Rencontre à ce sujet avec les Bartassiers de Gaillac venus en force avec deux équipes et une énergie à revendre (voir photo) !!!

Arrivée vers 21h00, je retrouve Steph (alias A-Kill), Bruno et Ben en pleins préparatifs sur le parking de l’église. L’ambiance boite de nuit est bien installée : DJ pour mettre l’ambiance, générateur de fumée… juste devant l’organisation ou nous devons récupérer nos plaques et consignes… Rapidement, le temps s’accélère, faut préparer vite le Roadbook déroulant, faire les derniers réglages de lumières attention la nuit tombe déjà et le compteur tourne… pendant que les derniers copains arrivent : Christophe d’abord puis Rémy et Rodolphe dont c’est une première et enfin Antoine, la dernière recrue ayant permis aux DarkCadors une inscription dans les dernières heures avant clôture….ouf ! 22h01 et quelques minutes de retard, les premières équipes partent déjà, faut pas trainer, nous les Onvoakedal partons à 22h16, les Darks fermant quasiment la marche à 22h50…

Top, au starter, nous démarrons juste derrière l’équipe des nones plutôt hésitantes…. On double, le groupe s’allonge bref, faut rapidement retrouver l’organisation qui s‘impose.  Christ et Bruno aux compteurs, moi au RoadBook, Steph qui ouvre et Ben qui suit. Après un peu de sentier puis de bitume nous rentrons dans la fameuse forêt qui s’éclaire de toute part. Ca tournicote, ca grimpe , fossés re grimpette, bref, les images du roadbook défilent et le rythme monte … Mes compagnons sont toujours en attente des consignes du roadbook et après lecture et interprétation, je dois rapidement coller au groupe qui fonce plein gaz dans la nuit. Dans une belle confusion roadbook (que j’assume pleinement) , nous perdons subitement nos marques et passons une bonne dizaine de minutes à la recherche des bons repères. On jardine, on sent bien de l’agitation en forêt mais alors que nous nous préparons à rebrousser chemin, la rencontre d’un groupe concurrent nous permet de nous recaler en écourtant quelques balises au passage…. Nous voila ainsi en train de récupérer un œuf (frais) qu’il va falloir ramener entier à l’arrivée… Les groupes se croisent, se recroisent dans la forêt dans un ballet indescriptible. Les étapes s’enchainent sur de beaux secteurs joueurs, canyons, toboggans à profusion, belles bosses casse pattes, bref, on ne s’ennuit pas quand … l’arrivée à la table d’orientation est l’occaze d’un beau regroupement d’équipes qui se lancent dans un gigantesque jardinage à la recherche de l’énigme manquante…(L’histoire nous montrera qu’il fallait pas faire l’impasse sur cette épreuve )

Heureusement, ayant trouvé rapidement les infos recherchées, nous lâchons pas mal de monde et reprenons le fil de l’épreuve. C’est déjà le ravaitaillo bien garni, servi par des vahinés locales, il est 23h45 et on a fait 10 bornes au compteur …. Les diapos défilent et les canyons aussi dans une forét parcourue dans tous les sens et parfois plusieurs fois … Après quelques traquenards de nos amis pignons (pulvérisation d’eau suivie de jets de farine), nous arrivons bien crépis au contrôle qui nous propose de nous donner un deuxième œuf à transporter, cela devient chaud. Encore quelques kilomètres, les images s’enchainent encore dans une nuit agitée et maintenant bien fraiche …

01h du mat, voila enfin le village de Galembrun et l’arrivée salutaire, franchie sous les applaudissements de la foule en délire… La photo d’équipe, la restitution des œufs intacts puis c’est le réconfort devant le repas ou nous revisitons ensemble quelques instants cette superbe aventure. Alors que nous nous apprêtons à revenir dans nos chaumières, les Darkcadors arrivent déjà. Rémi a visiblement assuré un max assisté d’Antoine et Rodolphe qui semble bien vidé. D’ailleurs, la restitution des œufs frais de Rodolphe restera dans les annales c’est sur ….

Nous saluons une dernière fois les copains avant de clore cette superbe escapade nocturne ! Bravo aux pignons pour cette édition rando’night sans failles et à l’an prochain, c’est sûr !

La galerie photo complète La trace dans la forêt

Escapade sur les coteaux Frontonnais

En ce dimanche 22 mai, Saint Rustice, village accroché en contrebas des coteaux du Frontonnais voit sa quiétude dominicale perturbée par une horde de véhicules bardés de VTT convergeant vers le stade municipal. Il fait un peu frais ce matin par une météo soleil caché : inscriptions pliées , kawa avalé et plaques vite installées, nous voila « ready » Bruno et votre serviteur pour attaquer le parcours des 50 kilos. Sans attendre le départ groupé, nous nous laissons guidés vers le balisage qui traverse le village …
Un peu de bitume pour monter en température puis après En Balans, c’est la grimpette direction les fameux coteaux . Le tracé emprunte alors de petites portions de bitume, de larges sentiers forestiers avant de superbes sous-bois tournicotants à souhaits ! Après une boucle en aller retour le long de l’autoroute que j’effectue en compagnie de Cyril qui m’a rejoint (alias CCY9 sous Lpi), le circuit nous entraine vers Les Charbonniers sur un superbe secteur boisé ludique. La régalade s’arrête trop vite au premier ravitaillement juste en lisière des fameuses  vignes Frontonnaise ou je retrouve Cyril en pleine restauration… Quelques tartines, godets et photos plus tard, nous filons le long des vignes, sentiers agricoles, portions bitumeuses pour retrouver encore de belles portions joueuses en sous bois. Le tracé roulant est varié et favorise quelques regroupements lorsque les rythmes soutenus tentent à s’accorder.
C’est ainsi que nous retrouvons Antoine, facilement reconnaissable sous les couleurs de Vttescapade et avec qui nous partagerons une bonne partie de ce parcours sympathique avant qu’il ne bifurque sur la tracé du 40 km. Après Granzac, Guiraillous, Gourzon et toujours de belles portions ombragées ludiques, nous traversons à travers vignes le domaine de Château Bellevue la Forêt avant d’investiguer la forêt de Campemengard. Le premier raidillon surprend après tous ces secteurs roulants, les jambes chauffent brutalement quelques centaines de mètres…. avant de serpenter encore entre les arbres. Après la remontée vers BelSoleil, c’est la dernière portion boisée et grimpante à Rivals avant de dégringoler vers Saint Rustice, terme de l’escapade après 50km et 3 heures soutenus de roulage. Merci à mes compagnons d’avoir partagé cette randonnée roulante et bien sympa.

Galerie photos complète Trace GPS du parcours

Force 6 sur le Lauragais

naurouze

Force 6 pour ce p…  de vent d’autan, tout au long du périple, qui nous aura bien baladé et copieusement perturbé par endroits. 6 comme le nombre de participants à l’aventure ce mercredi 20 avril (Rémi, Jérôme, Jacky, Christophe, Bruno et ma pomme) et enfin Force pour le rythme imposé par les plus aiguisés du groupe surtout en fin de parcours, le vent dans le dos ça aide bien mais quand même!

IMG_8474Faut noter tout de même que cette sortie a été aussi l’occasion d’inaugurer le superbe SOBRE DAD 29 pouces de Bruno. Ha ,depuis qu’il nous en parle et qu’il lui tarde de l’essayer… Tout de rouge et noir, nos spads à coté ressemblent à des vélos de gamins devant ce vtt aux proportions hors normes, c’est vrai qu’il est splendide !

Bref, notre affaire démarre du seuil de Naurouze ou, à notre arrivée, nous attendent déjà Jacky, Jérôme et Christophe. Restauration rapide, préparation du matos et hop, nous décollons (le mot est faible) à 13h10 pétantes en enfilant la trace sur la Rigole de Riquet. Ca tournicote d’entrée aidé par le zeff qui ajoute quelques embardées au voyage. Surprise, la remontée de la rigole est ludique avec une végétation variée et de belles portions joueuses. Nous contournons le lac de Lenclas, repérage d’une halte d’assistance pour juin prochain puis le parcours devient plus aménagé, la terre battue bien roulante préservant l’harmonie des lieux pour atteindre Revel après 1 heures 30 de virevoltes. Malgré la fidèle compagnie d’éole, la moyenne reste impressionnante à plus de 20 km/h. De Revel, nous bifurquons vers le lac de Saint Ferréol via le GR. Un mur se dresse devant nous, la transition après 35km est brutale. Les fauves passent devant, des démangeaisons dans les mollets surement. Rémi, Jérôme, Jacky, Christophe devant, Buno et moi fermant le convoi. En se rapprochant du sommet, le vent devient plus violent et vif. Dés le passage à découvert, la progression devient chaotique pour ne pas dire hachée. Bruno gère des premières crampes sur un DAD difficile à maitriser en montée. De mon coté, je me bagarre avec mon pneu arrière bien dégonflé…
IMG_8443Réconfort, enfin le lac de Saint Ferréol bien venté avec un clapot et une écume qui confirme l’indice beaufort annoncé … Petite pause à l’abri pendant que je regonfle et que certains rechargent les accus.  Nous repartons le long du barrage du lac, vent de face, parés pour affronter la Black Mountain qui se parade devient nos yeux. C’est là haut qu’on va ! Sous les indications de notre compagnon Garmin, nous amorçons la montée sur un chemin forestier abrité, sous le vent, ouf ! Trêve rapidement écourtée par un gros remue ménage forestier qui semble avoir rayé de la carte notre beau tracé qui paraissait si limpide. On grimpe, on cherche, Jacky part même en éclaireur tout en haut mais devant un site méconnaissable, nous décidons de contourner par la route cette difficulté et reprendre plus loin notre trace GPS. Nous retrouvons bien sur, notre ami vent d’autan avant de bifurquer sur la gauche à la recherche d’un chemin praticable. Ca y est, ca grimpe fort mais nous croisons enfin nos repères et ainsi repartons sur la trace pour une montée infernale sur la plateau culminant, dominant  le Lauragais.

Avant de trop se refroidir, c’est la grande dégringolade après avoir frôler le centre de vol à voile vers Labacède Lauragais. L’entrée dans le village sonne comme une transition dans un autre monde. Ce village pittoresque, aux ruelles étroites semble figé à l’abri du temps et du vent … Nous trouvons rapidement le sentier magique qui s’évade des habitations et s’enfonce dans une végétation préservée et précieuse. Un vrai régal, quelques virages serrés puis le monotrace nous entraine encore entre bambous et essences variées sans oublier le salut sympathique de quelques promeneurs locaux. On savoure, c’est fun presque trop court.

IMG_8467Nous retrouvons pour quelques centaines de mètres un peu de bitume puis … la cour d’une habitation ou la trace s’arrête brusquement sur un secteur devenu privé et qui nous oblige à rebrousser chemin, dommage. Transition sur la petite route qui nous ramène alors vers Issel malgré quelques ultimes tentatives de retrouver une trace forestière plus VTT. Au passage, vidé de trop de regonflages de mon pneu arrière, j’en profite pour changer de chambre à air. Guidé par nos GPS et surtout par le clocher de Castelnaudary, au loin, le rythme soutenu revient au galop et nous filons à vive allure, plein sud. Le zeff est toujours là, agaçant, perturbateur au gré des virages. C’est déjà la vieille ville que nous traversons rapidement avant de retrouver le canal du midi annonçant le dernier tronçon de notre périple. Mes compagnons encore bien fringants et débordants d’énergie décident de profiter du vent enfin favorable pour rentrer plein gaz sur le seuil de Naurouze. Bruno en fidèle coéquipier m’accompagne pendant que les fous furieux devant, filent à plus de 33 km/h sur les 15 derniers kilomètres restants sur le canal du Midi.
Enfin, voila le dernier détour du partage des eaux de Naurouze, une dernière écluse, le seuil, l’allée des platanes et le parking ou les copains attendent. Le temps de se libérer du matos, caméra et autres APN avant d’arroser comme il se doit le Sobre DAD qui n’a visiblement pas décu pour cette sortie qui restera dans les annales. Entre deux verres de bières, nous avons une petite pensée pour nos amis martiniquais qui vont à coup sur bien apprécier cette partie de parcours même si l’arrivée sur les Cammazes s’annonce chaude…

Merci aux copains d’avoir partagé cette superbe aventure ventée en attendant les images qui bougent à venir très vite !

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La galerie photo complète la Trace du parcours La Vidéo