Récit un peu long pour cette virée nocturne en forêt de Buzet qui a duré plus de 5 heures. Il faut dire qu’il y a, du coup , pas mal de choses à raconter ….
Il fait encore jour ce samedi 02 avril lorsque nous arrivons sur le parking sud de la forêt de Buzet en vue de l’édition 2011 de la Bête Noire. Le parking est déjà bien plein, les équipes s’affairent déjà dans les préparatifs, d’autres sont à l’apéro bref, l’ambiance pour la longue nuit s’installe … Nous retrouvons rapidement la Team des Onvoakedal au complet. Finition des éclairages pour certains, préparation des road books pour d’autres, le temps passe très vite quand déjà la sono appelle les premières équipes au départ. On s’active, init des compteurs, boussoles et autres Gps, un petit salut à Yves des « Faux pas à Buzet » et des Darkcadors juste derrière et Go ! il est 20h04, c’est parti.
Christophe ouvre la voie dans la forêt encore claire, Je suis derrière au roadbook 1, suivent Bruno le trappeur ,Marc et Vincent pour leur première rando nocturne et enfin Fred qui complète avec le second roadbook. Les premières étapes sont l’occaze de se roder, d’hésiter, avant de prendre le bon rythme et les bonnes habitudes qu’imposent une telle épreuve. Les pages défilent, la nuit s’assombrit progressivement et nous profitons pleinement du tracé et des sentiers joueurs de la foret sans soucis majeurs jusqu’à la diapo 63, base de la première étape GPS (pour ceux qui avaient retenu cette option, comme nous… on s’en souviendra !)
Normalement, ce type d’épreuve ne devrait pas poser de soucis, nous avons 4 GPS dans l’équipe, deux maitre du GeoCaching (Bruno et Vincent) , un Edge 800 dernier cri coté Chris, bref, du lourd. On va surement tout faire péter !!! Ca démarre assez bien avec le relevé du premier cap à partir d’un numéro de téléphone inscrit sur la clôture. Recalage du premier waypoint : longitude, latitude et hop …. Les ennuis commencent, on n’est pas d’accord sur la direction à prendre : droite, tout droit, heu .. non ici à droite … Après moultes discussions le waypoint est localisé en plein bois loin de tout sentiers, bon , ça doit être le jeu … Direction le deuxième waypoint …aucune trace de plaques de parcelles à destination, c’est sur qu’en plein bois et hors des sentiers, difficile de trouver ! On jardine, on revient en arrière puis ont part sur les vérifs des coordonnées, des gps, de l’interprétation … bref rien qui nous fait avancer et permette de retrouver les signes de la bonne route vis-à-vis du roadbook. Malgré l’insistance de Fred, nous décidons d’abandonner cette P … d’option GPS (plus d’une 1h30 plus tard) et reprendre le fil normal du roadbook en retournant à la fameuse balise 63… Nous y voilà et aprés un recalage des compteurs, nous retrouvons rapidement d’autres équipes. On se sent moins seuls et c’est repartit sur le jeu des indices avant le ravitaillo..
Après contrôle auprès de l’organisation, il parait qu’il y a des erreurs sur les consignes GPS et que nous sommes pas les seuls à avoir galéré , ha bon !!! Après une brève mais réconfortante restauration, nous repartons dans la nuit noire. Tout redevient normal et ludique jusqu’au deuxième break GPS. Ne voulant pas rester sur l’échec du GPS, nous décidons de retenter la seconde partie de cette variante. Après encore un nouveau jardinage et de vives discussions, c’est Fred ( le seul à ne pas avoir de GPS) qui trouve le premier point… Nous en profitons pour vérifier l’étalonnage de nos GPS qui ,bien sur, sont différents et surtout bien éloignés de la position indiquée sur les consignes… trop facile ! Restant motivés, nous décidons de continuer et trouvons au miracle, le deuxième point … ca y est, nous pensons maitriser. C’est sans compter sur l’organisateur (monsieur bête noire en personne) que nous croisons et qui nous corrige soit disant en passant … une erreur de position sur les consignes … Bizarre ! le 3ieme point s’affiche maintenant en dehors de la forêt, hum……(voir trace GPS)
Pas grave, faut faire confiance aux moyens modernes et nous voila embarqués dans la nuit, encore une fois , seuls au monde entre chemins forestiers puis petites routes pour finir dans … le jardin d’une maison au beau milieu de la pampa. S’en est assez, retour sur nos pas, il est presque 1h du matin et reste virtuellement au mieux 25 points de passage à retrouver… Sous mon insistance, nous décidons de rallier directement le parking final, frustrés de ces deux tentatives GPS dans lesquelles nous avons laissés pas mal d’énergie et d’ardeur.
Nous recroisons encore un cortège de lucioles et en suivons la trace. Après quelques hectomètres, visiblement il s’agit des derniers groupes ne maitrisant pas au top la nav. Nous décidons d’écourter les derniers points de passage et faisons une ultime fois confiance à nos GPS pour …tirer tout droit vers le parking. Enfin, les lumières, le bruit du groupe électrogène nous ramène à la civilisation et l’arrivée qui est là !
Ouf, il est 01h30, le parking est au trois quart vide… Un dernier mot à l’organisation sur notre aventure, la restitution intacte du spaghetti que nous avons baladé toute la nuit et un dernier ravitaillement final bien apprécié. Bilan, une superbe rando nocturne entachée par cette option GPS qui visiblement reste à améliorer et à fiabiliser grandement pour susciter un réel intérêt, dommage ! Mais la forêt de Buzet est magique avec ses singles, bosses, et sentiers qui tournicotent, il va falloir revenir très vite …